Violences en tous genres

« C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité et ne servent qu’à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l’irriter encore plus. »798

Blaise PASCAL (1623-1662), Les Provinciales (1656-1657)

Tantôt on emploie les termes force et violence en parlant des actes de l’autorité, tantôt en parlant des actes de révolte. (…) il faudrait réserver le terme violence pour la deuxième acception; nous dirions donc que la force a pour objet d’imposer l’organisation d’un certain ordre social dans lequel une minorité gouverne, tandis que la violence tend à la destruction de cet ordre. La bourgeoisie a employé la force depuis le début des temps modernes, tandis que le prolétariat réagit maintenant contre elle et contre l’État par la violence.

(Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 256).

M. de la Fayette ne supportait pas l’idée que l’on attribuât même les violences populaires à ce qu’on pouvait appeler une conspiration 

(Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 277)

Que de fois n’ai-je pas porté mon attention, mon étude sur telle fugue de Bach, par exemple, précisément parce que d’abord elle me rebutait; par besoin de me faire violence et guidé par cet obscur sentiment que ce qui nous contrarie (…) est aussi ce qui peut le mieux nous instruire.

(Gide, Journal, 1928, p. 876)

Alors, il perdit la tête, il cria, secoué de colère contenue: − Eh bien! allez en face! (…) Ce fut une stupeur. La violence du patron les avait tous saisis. Il restait lui-même effaré et tremblant de ce qu’il venait de dire.

(Zola, Bonh. dames, 1883, p. 609)

L’importance attachée au corps, les contradictions de l’amour se relient donc à un drame plus général qui tient à la structure métaphysique de mon corps, à la fois objet pour autrui et sujet pour moi. La violence du plaisir sexuel ne suffirait pas à expliquer la place que tient la sexualité dans la vie humaine 

(Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 195)