le site de CF !

ce site au titre perturbant est un atelier d’écriture… Il s’y expérimente une pensée de l’altérité qui se cherche et se partage entre le même et l’autre. Le même (ipse), qui n’est pas l’identique (idem), se présente en faisant référence (confer) aux travaux de recherche de Christian Ferrié (CF) à travers plusieurs items (phusis, polis, societas, cultura, etc.). Mais, la quête de sens passant par l’autre (alter), il faut se laisser perturber par tous ces autres, auteurs à lire et relire, dont les réflexions sont exposées dans des pages portant leur nom (Clastres, Kant, etc.) ou bien par le moyen de cours professés (sur la politique, l’animal, le monde, la violence, etc.). C’est que l’enseignement de ce que l’autre pense lui-même constitue le soubassement de la pensée elle-même. Le même et l’autre s’entrelacent sans se lasser de se perturber perpétuellement. Le même intervient pour présenter l’autre à sa façon, bien qu’il s’agisse toujours de s’ouvrir à son altérité, et non pas de l’altérer en identifiant le sens des énoncés (cf. hermeneuia). En réponse, l’autre, interprété, intervient dans la quête du même. L’intrication de ces deux moments dans le mouvement de la pensée elle-même est la condition sine qua non pour sortir du cercle du même en s’ouvrant à l’expérience perturbante de l’altérité…

objectif poursuivi

Ce site philosophique expose les tenants herméneutiques et les aboutissants politiques d’une pensée sociale, qui puise à la fois dans les recherches de la psychanalyse et dans les enquêtes anthropologiques de l’ethnologie et de la sociologie. Il s’agit de s’ouvrir à la perspective d’une autre société : une société humaine s’émancipant d’elle-même des dispositifs de soumission en tout genre, qui détruisent la nature tout autant que le lien social entre les vivants, humains ou non-humains.

Suivant la voie frayée par la Théorie critique de la société, l’auteur du site per turbas nourrit ainsi ses analyses philosophiques d’une réflexion sur les acquis des sciences sociales, se laissant volontiers perturber par ces études, dont les données empiriques et les options théoriques sont bien souvent contradictoires. Refusant la dichotomie fictive entre philosophie politique – du droit établi – et philosophie sociale – de la justice à venir -, il travaille à élaborer une théorie critique du mouvement politique, qui s’inscrit résolument dans la lignée perturbée des projets d’émancipation en gestation dans le monde moderne.

construction du site

Le site a été construit pendant l’été 2020. Il y a trois menus : en haut, sur le côté droit et en bas des pages. Les entrées principales sont accessibles en haut du site. Sur le côté, la colonne latérale les rappelle tout en précisant les autres entrées, complémentaires, et notamment celles des auteurs, dont le nom apparaît en outre en bas du site.

Tout comme la page initiale qui justifie le nom même du site : per turbas ? , les autres pages de ce site défendent une position, engagée, en présentant les livres et articles publiés en ce sens, tout en annonçant, en complément, l’édition à venir de textes rédigés pendant les deux dernières décennies : l’ensemble de ces écrits est récapitulé dans la bibliographie. Secondées par des pages consacrées à des auteurs, les entrées thématiques désignent les différents objets d’analyse :

  • à la source de la réflexion, la perturbation comme phénomène fondamental qui détermine l’intitulé du site : per turbas ?
  • physis (nature), comme objet d’une philosophie de la nature, qui refuse sa réduction à la matière ;
  • societas (société), comme objet d’une philosophie du sens social, qui reconnaît, au fondement de toute société, la matrice ancestrale du don contre don pour l’opposer à la logique antisociale du système de soumission polémique qui domine les sociétés actuelles ;
  • polis (cité), comme objet d’une philosophie du sens politique, qui déconstruit la confusion entre conflit et guerre ;
  • pólemos (guerre), comme objet corollaire d’une théorie critique de la société politique, qui récuse la logique polémique ;
  • au cœur de l’ensemble, la Théorie critique comme méthode d’analyse et perspective de perturbation ;
  • inconscient vs psychè (souffle ou esprit pulsionnel), comme objet d’une réflexion de facture psychanalytique sur le tréfonds pulsionnel du système psychique des individus et des collectifs ;
  • culture, comme objet d’une réflexion anthropologique sur le rapport à l’altérité de la nature et des autres, qui rejette etnocentrisme et culturalisme ;
  • ethos (manière d’être au monde), comme objet d’une philosophie du sens éthique, qui rejette moralisme et conformisme ;
  • en contrepoint, hermeneuia (interprétation), comme objet d’une discipline de réflexion méthodique sur la manière d’envisager les phénomènes et les textes.

méthode

La réflexion sur les sens opposés des termes utilisés pour désigner les objets d’analyse ouvre la voie à la détermination de l’essence du phénomène en question. Le problème, fondamental, qui oriente la problématisation est de savoir si la distinction entre les sens opposés des termes (politique, social, animal, etc.) relève d’une dissociation de principe ou d’une différence de degré. Cette méthode d’analyse ne présuppose donc aucunement, par principe, que l’essence rassemble les divers sens, divergents, par le miracle d’une réconciliation dialectique entre les positions contradictoires. Bien au contraire, la pensée critique part du principe, perturbant, qu’il faut assumer les contradictions sans prétendre les surmonter dans une figure supérieure de la pensée : la plupart du temps, résoudre les antinomies effectives équivaut à les dissoudre dans le principe d’identité de cette pensée prétendument supérieure. Contre l’illusion identitaire, il faut assumer le principe de contradiction.

l’auteur du site

De formation philosophique et germaniste de vocation, l’auteur de ce site, Christian Ferrié, enseigne la philosophie et la culture dite générale en classe préparatoire, actuellement à Strasbourg. Consacrés à la pensée politique (d’Aristote à Hegel) ou à une réflexion sur le désir (chez Kierkegaard, Lacan et Aulagnier), les cours confinés du printemps 2020 sont rendus accessibles au public sur ce site. En contrepoint, d’autres cours sont ou seront mis en ligne : l’objectif n’est pas de prendre position, comme dans les autres rubriques, mais de comprendre la pensée de l’autre en son altérité perturbante; si la manière de présenter les positions prises par les uns ou les autres est nécessairement orientée, chaque parcours imposé et tous les détours assumés participent d’une expérience de l’altérité qui se laisse perturber par la différence de ce qui s’offre à la discussion…

L’auteur peut être contacté à cette adresse où impressions et réflexions seront lues avec attention : cfeditions@per-turbas.fr

cféditions

L’auteur programme l’édition, annoncée dans les différentes pages du site, d’un nombre considérable de textes produits depuis plusieurs décennies. Christian Ferrié conserve les droits d’auteur, non seulement des analyses rendues publiques sur ce site, mais encore des textes mis à disposition du public sous forme de documents téléchargeables publiés par cféditions : les éditions de référence (confer) de Christian Ferrié (CF). Ils sont à citer selon le modèle suivant, en précisant le mois de parution :

Christian Ferrié, “titre de l’item du site ou du PDF”, cféditions, ©, 07/2020

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logo du site

Le logo du site a été gracieusement créé par Pénélope.
Implantées dans la Terre, de couleur verte, les initiales de CF, bleues ou vertes selon le jour, sont perturbées, comme toute chose et comme tout être : le F bouleversé de la souche familiale supporte le C, ouvert, comme une ellipse, au jaillissement d’une constellation d’idées dorées, la scène s’esquissant sur le fond d’un nuage bleuté comme le ciel ensoleillé…