cours de philosophie générale

Premier moment du cours
Connaître : science et métaphysique

Le cours rend compte de la naissance de la philosophie occidentale comme logos qui s’oppose au mythos. L’ouvrage de Leenhardt, Do kamo, et surtout le corpus ethnologique de Pierre Clastres initient une réflexion sur les sciences humaines (homme, langage, société). Cette incursion ethno-historique chez les Tupi, les Cannibales de Montaigne, donne à penser l’articulation entre mythe et rite dans la pensée sauvage. Après avoir précisé la structure fondamentale des mythes, cette fois, à partir de l’exemple de la mythologie grecque, il est fait état des deux traditions, ionienne et italique, de la philosophie à sa naissance.

L’étude des deux modes, physicien et pythagorico-parménidien, de la rationalité procède à partir des corpus ultérieurs d’Épicure et de Platon. Précédée par l’analyse de la cosmologie épicurienne [cf. 2.], la lecture cursive de la Lettre à Ménécée puis celle de la République que vient compléter d’autres analyses, par exemple du Banquet, permettent simultanément d’étudier la divergence de leurs éthiques. Le problème posé d’entrée de jeu est le suivant :

Convient-il d’adhérer à une éthique du plaisir de vivre qui reconnaît un sens immanent à la vie humaine, en faisant l’économie de toute métaphysique ?
ou bien 
Faut-il au contraire admettre la métaphysique de l’Idée du Bien pour fonder l’obligation d’être vertueux et donner ainsi une fin morale ou moraliste à l’existence humaine ?