Depuis l’irruption sur la scène médiatique de la toile globale d’un virus jusqu’alors inconnu du grand public, les pouvoirs publics prennent, partout dans le monde, des mesures de plus en plus intrusives, dont l’effet affiché reste à démontrer et dont les effets collatéraux sont à analyser, en posant la question de savoir si le collatéral apparent n’est pas le principal: le capital même de l’entreprise biopolitique qui est de soumettre le vivant, humain ou non, à la matière. Il s’agirait de montrer que le globalitarisme entre, à cette occasion, dans une nouvelle phase, sanitaire, qui repose sur une médecine protocolaire élaborée dans les officines de l’Organisation mondiale de la santé, financée à 80% par des fonds privés. Une théorie critique de la société, désormais globalisée, doit analyser cet événement comme un symptôme, parmi d’autres, de la crise d’une société “libérale” soumise aux impératifs et aux contradictions du système capitaliste.
La série d’articles à ce propos débute par l’analyse critique de l’accusation, faite aux contestataires de la gestion autoritaire de la crise sanitaire, de succomber au complotisme : la critique de la Misère de l’anti-complotisme révèle les soubassements institutionnels et conceptuels de la doctrine anti-complotiste dont la Commission européenne se sert pour neutraliser idéologiquement les contestataires de sa biopolitique autoritaire, en montrant que le guide officiel pour lutter contre les “théories du complot” qui circulent à propos de la crise sanitaire, et les trois manuels sur lesquels ce guide s’appuie, empruntent à Karl Popper un argumentaire dirigé contre la théorie conspirationniste-collectiviste de la société qu’il impute à Marx.